samedi 1 décembre 2012

Prévention des risques majeurs

Compte rendu de la réunion d’information proposée ce vendredi 30 novembre sur la prévention des risques majeurs dans les établissements scolaires du 1er degré.

Présentée par Madame Isabelle Nougarede-Duvivier, chargée de mission DSDEN (direction des services départementaux de l’éducation nationale) et Monsieur Jacques Giffard, conseiller pédagogique départemental.
Nous avons assisté à cette réunion sur invitation de Madame Balcou et Monsieur Besnéhard que nous remercions, en présence de Madame Malbec, inspectrice d’académie de la circonscription du Vésinet et de Monsieur Fichet, maire adjoint.

PPMS : Plan Particulier de Mise en Sécurité
Ce PPMS est né d’une réflexion sur la prévention des risques majeurs.
Il découle de la prise de conscience que seul l’entrainement aux situations d’urgence permet de faire face aux risques majeurs, pour éviter les mouvements de panique et parer au moment de sidération légitime en cas d’accident majeur. Il arrive que la panique engendrée par le risque soit plus dangereuse que le risque lui-même. D’où la volonté de faire la même chose dans les établissements scolaires pour instaurer les bons réflexes, se préparer collectivement (qui va faire quoi et comment) pour être le plus efficace le plus rapidement possible, pour la sécurité de nos enfants.
Un risque majeur est un phénomène exceptionnel (même s’il en a toujours existé) d’une grande gravité, portant menace sur l’homme et son environnement direct et entrainant une situation grave et inattendue.
Depuis la tempête de 1999 le regard que nous portons sur ces événements a changé car elle a montré que nous pouvions tous être concernés par de tels risques.
On note 2 types de risques majeurs :
Naturels :
-        Inondations (crue de la Seine)
-        tempêtes
-        Mouvements de terrain (effondrements, etc.)
Technologiques :
-        industriels (usine avec dangerosité)
-        Transports de matières dangereuses (TMD) par route (camion), train ou transport fluvial (Seine)
La réponse immédiate à ces risques est le confinement.
Quand les risques sont identifiés il y a 2 parades :
La parade active agit sur l’aléa et a pour but de diminuer sa probabilité d’occurrence. Mais suivant le type de risque sa maîtrise est souvent difficile.
La parade passive quant à elle diminue la vulnérabilité des enjeux.
 Le PPMS est un plan de prévention qui a un objectif opérationnel et un objectif culturel.
L’objectif opérationnel est de préparer l’établissement scolaire à réagir correctement à la menace.
L’objectif culturel est d’amener les élèves à une éducation de la culture du risque (comme au Japon par exemple). Les reflexes deviennent naturels et les élèves acquièrent la maîtrise d’une conduite adaptée.
La prévention est là pour empêcher la panique qui entraine souvent plus de conséquences encore.
La catastrophe d’AZF à Toulouse en a été l’exemple. Si la population panique on est confrontée à des problèmes entre autre de circulation et de réseaux téléphoniques saturés qui, par voix de conséquences, bloquent l’intervention des personnels de secours autant dans leurs accès que dans leur coordination.
D’où la décision de l’Etat de mettre en place les lois de sécurité civile de 2004. Afin que les citoyens soient en capacité de s’autogérer dans un calme relatif permettant d’attendre et de ne pas gêner les secours.
L’éducation nationale de son côté a travaillé sur toute cette organisation au sein des établissements scolaires afin de définir le rôle de chacun en cas de menace.
Nous sommes depuis longtemps habitués aux entrainements d’alerte incendie avec des exercices d’évacuation. Avec le PPMS on a 2 modes d’activation :
-        l’évacuation
-        le confinement
Le confinement va concerner un avis de tempête qui entrainera un confinement simple, les élèves seront mis à l’abri à l’intérieur des locaux ; ou bien concerner par exemple la menace d’un nuage toxique. Dans ce cas le confinement demandera également de calfeutrer la zone pour éviter au maximum l’entrée des toxiques dans le lieu de confinement et de gagner le plus de temps possible en attendant les secours.
Un exercice sera réalisé chaque année dans les établissements scolaires (le 1er ce lundi 3 décembre), en plus des 3 alertes incendie annuelles, ce qui permettra d’une part un entrainement régulier et d’autre part une mise à jour avec des améliorations au PPMS propre à chaque école.

En pratique
En cas d’alerte majeure la sirène des pompiers retentit par 3 signaux modulés de 1 mn 41s chacun espacés de 5s. (la fin d’alerte est signalée par un signal plat de 30s)
La mairie applique le PCS (plan communal de sauvegarde) pour la prise en charge du sinistre et coordonner les différents intervenants.
Si le sinistre est d’une envergure plus importante alors c’est le préfet qui devient le directeur des opérations de secours avec mise en place d’une cellule de crise à la préfecture incluant un représentant de l’éducation nationale pour prendre en compte tous les établissements scolaires du secteur.
Les consignes dans ce cas sont pour les parents de ne pas venir chercher leurs enfants à l’école. Les élèves seront mis à l’abri et les parents doivent en faire de même. Il ne faut pas gêner la circulation des secours ni téléphoner pour ne pas saturer les réseaux. Et pour être informé, écouter la radio. Les informations fiables dans ces situations sont celles données par le préfet à certaines radios spécifiques que sont France Inter 87.8MHz, Radio France, France Bleu IDF 107.1MHz.
Pour compléter ces informations vous pouvez consulter le site http://www.prim.net (appli disponible aussi sur iphone)

En PJ vous trouverez le document du ministère de l’intérieur sur l’alerte, le guide ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile dans lequel s’intègre le PPMS) ainsi qu’une notice des bons reflexes à avoir en cas d’accident majeur.